Appartement (L'). Dir. Gilles Mimouni (1996)

Nathalie CROUAU

Quotation(s)/Reference(s)

Reference 1

Time code: 09.07 – 09.39

Language of the quotation(s)/reference(s): French

LISA/HELENA: Yes, Demetrius loves you so you’re the only one who can be beautiful. I hate your eyes, which are brighter than the stars. And I hate your voice, which is more intoxicating than the song of the lark. I would give my life for your beauty to become contagious. So, filling myself up with the air you breathe, I would catch little by little your voice, your look, and each of your qualities, and I would go to Demetrius and I would take him from you using your own smile.

      *  *  *

Original Shakespeare Text

HELENA: Demetrius loves you fair – O happy fair!
Your eyes are lodestars, and your tongue’s sweet air
More tuneable than lark to shepherd’s ear
[…]
Sickness is catching. O, were favour so!
Your words I catch, fair Hermia; ere I go,
My ear should catch your voice, my eye your eye,
My tongue should catch your tongue’s sweet melody.

(A Midsummer Night’s Dream I.1.182-189, The Oxford Shakespeare)

 

Reference 2

Time code: 36.06 – 36.54

Language of the quotation(s)/reference(s): French

DEMETRIUS: I don’t love you, so don’t pursue me.

ALICE/HELENA: My heart won’t obey me anymore. It is like a magnetic needle that trembles day and night in the same direction. Lose your ability to attract me and I will find the ability to stop following you.

DEMETRIUS: As if it were me who was dragging you along.

ALICE/HELENA: Demetrius, wait, I’m begging you.

DEMETRIUS: Listen, I’ve told you a thousand times, I don’t love you and I will never love you.

ALICE/HELENA: And every time you tell me that, I love you a little more. It’s true, I’m your spaniel. The more you beat me, the more I will caress you. Push me away…

      *  *  *

Original Shakespeare Text

DEMETRIUS: I love thee not, therefore pursue me not.
[…]
HELENA: You draw me, you hard-hearted adamant,
But yet you draw not iron; for my heart
Is true as steel. Leave you your power to draw,
And I shall have no power to follow you.
DEMETRIUS: Do I entice you? Do I speak you fair?
Or rather do I not in plainest truth
Tell you I do not nor I cannot love you?
HELENA: And even for that do I love you the more.
I am your spaniel, and, Demetrius,
The more you beat me I will fawn on you.
Use me but as your spaniel: spurn me […]

(A Midsummer Night’s Dream II.1.188-205, The Oxford Shakespeare)

 

Reference 3

Time code: 1.20.30 – 1.21.55

Language of the quotation(s)/reference(s): French

DEMETRIUS: Leave me alone! Woe to you!

ALICE/HELENA: Crying out, running. Running, crying out. The more I beg, the less I’m heard, while all Hermia has to do to be happy is breathe. But who’s that lying there? Lysander? […] If you are alive, wake up.

LYSANDER: If I must, I will pass through flames for love of you. Helena the beautiful. Helena the luminous.

LYSANDER: Demetrius, be proud of your name, for it’s the name of a man whose throat I will slit this night.

ALICE/HELENA: Calm yourself! For… […] Because Hermia loves you…

LYSANDER: Me, happy with Hermia? But I regret every minute that I spent at her side. […] No, no, it isn’t her whom I love any longer. The one I love is you, Helena.

ALICE/HELENA: Calm yourself.

LYSANDER: And you, you’ve been sleeping all this time?

HERMIA: Lysander, help! Can’t you see the snake that’s crawling on my chest?

      *  *  *

Original Shakespeare Text

DEMETRIUS: Stay, on thy peril; I alone will go.
HELENA: O, I am out of breath in this fond chase.
The more my prayer, the lesser is my grace.
Happy is Hermia, wheresoe’er she lies;
[…]
But who is here? Lysander on the ground?
[…]
Lysander, if you live, good sir, awake.
LYSANDER: And run through fire I will for thy sweet sake.
Transparent Helena […]
Where is Demetrius? O, how fit a word
Is that vile name to perish on my sword!
HELENA: Do not say so, Lysander; say not so.
[…]
Yet Hermia still loves you […]
LYSANDER: Content with Hermia? No, I do repent
The tedious minutes I with her have spent.
Not Hermia but Helena I love.
[…] Hermia, sleep thou there.

(A Midsummer Night’s Dream II.2.93-141, The Oxford Shakespeare)


Reference 4

Time code: 1.03.53 – 1.04.46; 1.22.27 – 1.24.09

Language of the quotation(s)/reference(s): French

Visual reference

Poster of a production of A Midsummer Night’s Dream.



Citation(s)/Référence(s)

Référence n°1

Localisation dans le film : 09.07 – 09.39

Langue de la citation/référence dans le film : français

LISA/HÉLÉNA : Oui tu es la seule à être belle puisque Démétrios t’aime. Et je hais tes yeux qui sont plus ardents que les étoiles. Et je hais ta voix qui est plus enivrante que le chant de l’alouette. Je donnerais ma vie pour que ta beauté devienne contagieuse. Alors, me remplissant de l’air que tu respires, j’attraperais tour à tour ta voix, ton regard et chacun de tes traits et je repartirais vers Démétrios et je te l’arracherais, grâce à ton propre sourire.

      *  *  *

Traduction française du texte shakespearien d'origine

HÉLÉNA : Démétrius aime votre beauté : ô heureuse belle !
Vos yeux sont des étoiles polaires, et la douce musique de votre langue
Est plus harmonieuse que l’alouette à l’oreille du berger,
Lorsque le blé est vert, lorsque les bourgeons d’aubépine apparaissent.
La maladie est contagieuse : oh ! si le charme l’était aussi,
J’attraperais vos paroles, belle Hermia, avant d’être partie,
Mon oreille attraperait votre vois, mon œil votre œil,
Ma langue attraperait la douce mélodie de votre langue.
Si le monde était à moi, Démétrius excepté,
Le reste, je vous le donnerais, pour être en vous transfigurée.
Oh ! apprenez-moi comment vous regardez, et avec quel art
Vous gouvernez les battements du cœur de Démétrius.

(Le Songe d'une nuit d'été I.1.182-189, traduction de Jean-Michel Déprats dans l'édition Bibliothèque de la Pléaide, 2013)

 

Référence n°2

Localisation dans le film : 36.06 – 36.54

Langue de la citation/référence dans le film : français

DEMETRIUS : Je ne t’aime pas donc ne me poursuis pas.

ALICE/HÉLÉNA : Mon cœur ne m’obéit plus. Il est comme une aiguille aimantée qui tremble jour et nuit dans la même direction. Perdez la force de m’attirer et je trouverai bien, moi, la force de ne plus vous suivre.

DEMETRIUS : Comme si c’était moi qui t’avais entraînée de force.

ALICE/HÉLÉNA : Démétrios, attendez, je vous en supplie.

DEMETRIUS : Ecoute, je te l’ai dit mille fois, je ne t’aime pas et je ne t’aimerai jamais.

ALICE/HÉLÉNA : Et chaque fois que vous me le dîtes, je vous aime un peu plus. C’est vrai, je suis votre épagneul. Et plus vous me battrez, plus je vous caresserai. Repoussez-moi…

      *  *  *

Traduction française du texte shakespearien d'origine

DÉMÉTRIUS : Je ne t’aime pas : donc ne me poursuis pas.
Où sont Lysandre, et la belle Hermia ?
Je veux tuer l’un, l’autre me tue.
Tu m’as dit qu’ils s’étaient enfuis dans ce bois :
Et me voici, aux abois dans ce bois,
Parce que je ne peux pas retrouver mon Hermia.
Pars, va-t’en, et ne me suis plus.
HÉLÉNA : Vous m’attirez, aimant du cœur dur,
Mais pourtant ce n’est pas du fer que vous attirez. Car mon cœur
Est franc comme l’acier. Perdez votre pouvoir d’attirer,
Et je n’aurai plus le pouvoir de vous suivre.
DÉMÉTRIUS : Est-ce que je cherche à vous séduire ? Est-ce que je vous parle gentiment ?
Ou bien est-ce que je ne vous dis pas avec la plus grande franchise
Que je ne vous aime pas, et ne peux pas vous aimer ?
HÉLÉNA : Et moi, je ne vous en aime que davantage :
Je suis votre épagneul ; et, Démétrius,
Plus vous me battez, plus je me couche à vos pieds.
Traitez-moi seulement comme votre épagneul ; repoussez-moi, frappez-moi,
Méprisez-moi, abandonnez-moi ; seulement permettez-moi
(Tout indigne que je sois) de vous suivre.
Quelle place plus humble puis-je mendier dans votre amour
(Une place pourtant que j’estime hautement)
Que d’être traitée comme vous traitez votre chien ?

(Le Songe d'une nuit d'été II.1.188-205, traduction de Jean-Michel Déprats dans l'édition Bibliothèque de la Pléaide, 2013)

 

Référence n°3

Localisation dans le film : 1.20.30 – 1.21.55

Langue de la citation/référence dans le film : français

DEMETRIUS : Laisse-moi! Malheur à toi !

ALICE/HÉLÉNA : Crier, courir. Courir, crier. Plus je supplie, moins on m’entend, tandis qu’Hermia pour être heureuse n’a besoin que de respirer. Mais qui est donc allongé là ? Lysandre ?  [...] Si vous êtes vivant, éveillez-vous.

LYSANDRE : S’il faut, je passerai au travers des flammes pour l’amour de vous. Hélène la transparente. Hélène la lumineuse.

LYSANDRE : Démétrios, sois fier de ton nom car c’est le nom d’un homme que j’égorgerai cette nuit.

ALICE/HÉLÉNA : Taisez-vous ! Pour… [...] Puisqu’Hermia vous aime…

LYSANDRE : Moi, heureux avec Hermia? Mais je regrette chaque minute que j’ai passée à côté d’elle. [...] Non, non, ce n’est plus elle que j’aime. C’elle que j’aime, c’est vous Hélène.

ALICE/HÉLÉNA : Taisez-vous.

LYSANDRE : Et toi pendant ce temps tu dors?

HERMIA : Lysandre, au secours! Tu ne vois pas ce serpent qui rampe sur ma poitrine?

      *  *  *

Traduction française du texte shakespearien d'origine

DÉMÉTRIUS : Reste, à tes risques et périls ; moi je veux partir seul.
HÉLÉNA : Oh ! je suis essoufflée de cette folle poursuite :
Plus je le prie, moins j’obtiens grâce.
Heureuse est Hermia, où qu’elle se trouve,
Car elle a des yeux divins et séduisants.
Comment ses yeux sont-ils devenus si brillants ? Ce ne sont pas les larmes salées.
Si c’étaient les larmes, mes yeux en sont plus souvent baignés que les siens.   
Non, non : je suis laide comme un ours,
Car les bêtes que je rencontre se sauvent de frayeur.
Aussi nul étonnement si Démétrius,
Comme devant un monstre, fuit ma présence.
Quel perfide miroir trompeur
M’a fait comparer mes yeux aux yeux étoilés d’Hermia ?
Mais qui est là ? Lysandre, à même le sol ?
Mort, ou endormi ? Je ne vois ni sang, ni blessure.
Lysandre, si vous vivez, cher seigneur, réveillez-vous. 
LYSANDRE (, s’éveillant) : Et je traverserai le feu, ma douce, par amour de toi.
Transparente Héléna, la nature a un pouvoir magique,
Qui à travers ton sein me fait voir ton cœur.
Où est Démétrius ? Oh ! que ce nom abhorré
Est bien fait pour périr par mon épée !
HÉLÉNA : Ne dites pas cela, Lysandre, ne dites pas cela.
Qu’importe s’il aime votre Hermia ? Mon Dieu, qu’importe ?
Hermia vous aime toujours : soyez donc satisfait.
LYSANDRE : Satisfait avec Hermia ? Non. J’ai regret
Des fastidieuses minutes avec elle passées.
Ce n’est pas Hermia, mais Héléna que j’aime.
[…]
Hermia, reste là à dormir,
Et puisses-tu ne plus jamais t’approcher de Lysandre.
[…]
HERMIA : Au secours, Lysandre, au secours, fais l’impossible
Pour arracher ce serpent qui rampe sur ma poitrine !
Hélas ! par pitié !

(Le Songe d'une nuit d'été II.2.93-141, traduction de Jean-Michel Déprats dans l'édition Gallimard Bibliothèque de la Pléaide, 2013)


Référence n°4

Localisation dans le film : 1.03.53 – 1.04.46; 1.22.27 – 1.24.09

Langue de la citation/référence dans le film : français

Référence visuelle

Affiche de la production de Le Songe d'une nuit d'été. 

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